Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
N'y pense plus
21 décembre 2009

retour à la réalité

Coke & Co

Incroyable. La semaine a défilé et je suis toujours libre ! Même si je suis passé par la case prison. Pourquoi ? Pas d’inquiétude, je vais vous détailler l’incroyable aventure que j’ai vécue.

Après avoir eu la preuve qu’Emma ne dansait plus, j’ai bien dû me rendre à l’évidence : elle est aujourd’hui amnésique et toxicomane.

Le monde des trafiquants me fait trembler, mais il a bien fallu que je m’y plonge pour avoir une chance de la retrouver. Au début, je ne savais pas par où commencer. Et puis, je me suis rappelé de ce restaurant dans lequel m’avait amené Sophie. Le quartier était plutôt inquiétant.

Une amie avait conseillé à Sophie un petit restaurant italien dans le 18ème. Le garçon lui demanda en plaisantant si c’était bien une amie qui lui avait indiqué ce quartier. L’endroit était sordide : ils passèrent devant des immeubles vides, les dealers semblaient attendre leurs clients sur les trottoirs, discutant avec des prostituées pour tuer le temps. L’établissement dans lequel ils entrèrent était à peine moins malsain qu’à l’extérieur, mais après la journée épouvantable qu’il venait de passer, Théo se sentait capable d’avaler n’importe quoi n’importe où.

            J’ai hâte de découvrir la carte… Comme amuse-bouche je pense que nous allons avoir droit à un petit ecsta. Pour le plat je ne suis pas encore sûr, je sens que le choix va être difficile… Papardelle à l’héroïne ? Tagliatelle au LSD ? Pizza au lubrifiant ? En dessert par contre, je fais confiance au chef pour la spécialité maison : le tiramisu magique. Une couche de shit sur une autre de préservatifs multicolores, le tout saupoudré de coke colombienne. Vu la tête des clients dans la salle, je ne dois pas être loin du compte…

Je suis logiquement retourné près de ce restaurant pour poursuivre l’enquête. J’abordais tous les dealers que je croisais pour leur demander s’ils n’avaient pas une Emma pour cliente. Et finalement…

Théo alla tenter sa chance dans l’allée suivante, davantage plongée dans l’obscurité. A peine avait-il abordé le premier trafiquant qu’une intense lumière illumina tous les murs. Les sirènes de police se firent entendre presque simultanément, faisant comprendre au garçon qu’il se trouvait au beau milieu d’une descente.

Pris dans le tumulte, il fit exactement la même chose que tous ceux qui foulaient le macadam : prendre ses jambes à cou en évitant les matraques qui fendaient l’air glacial de la nuit. La moitié de cet étrange troupeau échappa au loup, malheureusement Théo faisait partie de l’autre moitié. Un agent le plaqua violemment sur le sol avant de lui passer les menottes comme il l’avait imaginé chez Alain. Quel coup de chance ! Il avait suffit qu’il approche le monde de la drogue une seule fois dans sa vie pour en être puni.

Voilà qui explique mon passage en prison. Mais finalement, ça a été un véritable coup de chance de me faire embarquer ! Je partageais ma cellule avec quelques dealers. J’ai continué à les interroger derrière les barreaux et l’un d’entre eux connaissait Emma !

« Je ne connais pas exactement l’adresse de cette fille mais je sais qui l’héberge : Tony. Enfin, Tony et son organisation. On « travaille » ensemble lui et moi. Il loue des squats sur lesquels il a mis la main avec sa bande. Dès qu’un immeuble est abandonné dans Paris, Tony envoie ses hommes déloger les clochards qui l’occupent et il refile ces appartements vides à ceux qui ne peuvent pas accéder au marché légal. Tu ne trouveras pas meilleurs prix dans la capitale : deux cents euros le mois pour un trente mètres carrés, évidemment sans eau courante ni électricité. Il a développé un véritable secteur de l’immobilier parallèle, avec des prospecteurs chargés de recruter les locataires. C’est là que nous intervenons, moi et les gars que tu vois ici. On essaye d’établir une relation avec nos clients, la plupart vivent dans la rue ou presque. On leur glisse qu’on a une solution pour eux, des logements abordables… Ensuite, on les envoie vers Tony et lui nous donne une commission. On touche deux fois plus comme ça, et avec les mêmes clients : sur la came et sur les apparts ! Mais fais attention à toi mon ami, Tony est un homme dangereux, très dangereux, tu mets les pieds dans quelque chose qui te dépasse totalement. »

Je suis finalement sorti du commissariat tout à l’heure. Demain, j’irai à nouveau dans ce quartier malsain et cette fois, c’est ce Tony ou l’un de ces gars que je chercherai.

Revenez la semaine prochaine pour en savoir plus. Cette fois, on touche vraiment au but !

Publicité
Publicité
Commentaires
N'y pense plus
Publicité
N'y pense plus
Derniers commentaires
Publicité