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N'y pense plus
29 décembre 2009

suite et (presque) fin

Nos adieux

Bonjour,

Aujourd’hui ce n’est pas Théo qui vous parle, mais Rémy, son auteur.

Je suis obligé de prendre la parole parce que Théo n’est pas en mesure de le faire. Il s’est frotté au gang de Tony et il semblerait que ça se soit mal passé…

Notre héros a réussi à se frayer un chemin jusqu’au voyou. Il n’a même pas eu besoin de chercher, ses hommes sont directement venus à lui.

« Salut mec, salua t-il. Je t’ai jamais vu dans le quartier, tu viens de débarquer ?

_Pas exactement, bredouilla Théo. Enfin… d’une certaine façon oui.

_Tu vends aussi des friandises ? »

Théo pressentait qu’il devait répondre par l’affirmative. S’il s’agissait bien de ce qu’il pensait, ces trois hommes le conduiraient directement à Tony.

« Oui. Je n’en ai pas sur moi là, mais je viens prendre quelques commandes.

_OK. J’ai quelque chose à te proposer pour arrondir tes fins de mois. Les flics deviennent de plus en plus emmerdants, ça devient dur de faire des affaires ces temps-ci.

_Je t’écoute… »

Comme le jeune homme l’avait deviné, il avait en face de lui le bras droit de Tony. Ce dernier décrivit à Théo la combine dont Albert profitait, avant de lui soumettre cette même offre.

« Ouais, ça peut m’intéresser, feignit le garçon. Mais je pense que je peux vous intéresser moi aussi. Je ne suis pas un de ces petits dealers qui vend quelques grammes par semaine. Non, en fait je suis ici pour motiver mes gars. J’ai une quarantaine de petites mains qui refourguent des kilos de dope dans toute la ville. Si on s’associe, ton boss et moi, ça peut rapporter un max ! C’est avec lui que je veux négocier, emmène-moi le voir. »

Le bras droit accepta. Le prix à payer pour rencontrer Tony était lourd : Théo devait se faire passer pour un gros trafiquant alors qu’il était incapable de faire la différence entre de la farine et de la cocaïne. Il n’osait pas imaginer le sort qui lui serait réservé s’il venait à être découvert. Le petit groupe monta dans une grosse berline garée un peu plus loin pour se rendre dans l’un des squats gérés par cette mafia.

Théo a fait la rencontre du leader. Il l’avait convaincu de lui laisser Emma en échange d’un pourcentage sur ses activités. Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu.

Le garçon dissimulait son angoisse sous une pointe d’arrogance. Tony lui fit enfin un signe de la tête vers l’étage : il pouvait y retourner ! A la quatrième marche franchie, Tony revint à la charge.

            « Hé connard, en vingt ans de métier j’ai encore jamais vu de caïd se balader avec des tennis et un T-shirt Petit Bateau ! ».                     

            Théo eut à peine le temps de tourner la tête vers Tony avant de recevoir le premier coup de poing qui le fit dévaler les escaliers. La deuxième armoire à glace s’avança pour lui témoigner également toute sa sympathie en lui offrant un coup de tête qui fit gicler le sang du nez du punching-ball. Tony criait tandis que les coups continuaient à pleuvoir sur Théo, recroquevillé à terre.

            « Tu crois que tu es le premier connard à me jouer ce tour ?! Tu crois que tu peux venir chez moi et voler mon gagne-pain ? Tu n’imagines même pas combien de petit-amis, de pères ou d’oncles j’ai massacré parce qu’ils avaient essayé de récupérer leurs proches. Qui qu’ait été cette Emma pour toi, elle ne t’appartient plus ! Tant qu’elle me ramènera du blé chaque mois, tu n’as plus aucun droit sur elle tu m’entends ?! Maintenant casse-toi. Et si tu t’avises de prévenir les flics, tu pourras récupérer Emma, mais dans un cercueil… »

Après ça, Théo est rentré chez lui. Il s’est reposé quelques jours pour se remettre de son passage à tabac. Et, un matin, il sortit l’arme factice avec laquelle il avait menacé Alain Duroy.  Théo ne pensait jamais avoir à s’en servir à nouveau. Il avait décidé de tenter le tout pour le tout, le grand bluff !

A quelques pas de la porte, Théo sortit brusquement l’arme de sa poche et menaça le duo en espérant que leur regard ne s’attarde pas sur les détails de son jouet.

« Vous l’ouvrez ou vous faites un geste qui ne me plait pas et vous êtes morts. On va entrer sagement tous les trois dans l’immeuble. Une fois à l’intérieur, vous allez vous coucher sur le sol, les mains écartées, sans que je vous le dise. Ensuite, tout se passera bien pour vous si vous ne bougez pas. Je n’en ai pas pour longtemps, je viens seulement récupérer la fille. »

La dextérité et la concentration de Théo furent mises à l’épreuve lorsqu’il s’apprêta à remonter les marches. Il devait à la fois surveiller que personne ne se lève dans le hall tout en progressant vers l’appartement du premier étage.  Il ne pouvait y croire ! Il y était, tous ses sacrifices allaient enfin payer ! La main de Théo saisit la poignée et exerça la pression nécessaire pour la faire basculer. Il se prépara à entrer et à rencontrer Emma quand il poussa la porte. Il jeta un premier coup d’œil dans l’appartement puis… Un coup de matraque l’assomma. Plus rien. Le noir total.

C’est ici que se termine ce blog, mais l’aventure continue ! Théo est sur le point de découvrir ce que ses ravisseurs vont faire de lui. Il aura aussi la réponse sur l’énigme d’Emma.

Si ces extrais vont ont plu et si vous mourrez d’envie de connaître la suite de l’histoire de Théo, cliquez sur ce lien. Il vous conduira au roman intégral « N’y pense plus ».

Théo et moi-même avons été ravis de partager cette aventure avec vous !

http://www.lulu.com/content/livre-%c3%a0-couverture-souple/ny-pense-plus/8096186

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